Dans Marnie, d’Hitchcock, une femme passe d’une identité à une autre au gré des vols qu’elle commet. Ce qui a intéressé Virginie Foloppe se sont les multiples identités de Marnie et la petite fille qu’elle ne peut cesser d’être à cause d’un traumatisme infantile. Dans sa vidéo Pas de rouge pour Marnie ? (2007), les poupées deviennent les autres Marnie, celle de l’enfance et celle de l’adolescence quand le corps s’éveille à la sensualité et à la découverte du plaisir. La clé du personnage est dans un sac cadenassé. De la peinture rouge qu’un petit pinceau effleure avant de se poser sur les lèvres d’une orchidée. Peut-être s’agit-il d’une défloration ? D’une allégorie de la violence d’un désir menaçant l’intégrité du corps de Marnie, son visage ? Dans ma vidéo, Marnie artiste de son désir et de son corps investit cette violence à sa façon, pour en faire une œuvre. Elle devient créatrice sur le lieu du traumatisme.
Expositions
- Hic est sanguis meus, La Capela, Paris, 2017.
- Hic est sanguis meus, Naples, 2016.
- Le Dressing – Vidéo Art in free'p'star, Paris. 2011.
- Se remet-on de l'enfance ?, Espace Dialogos, Cachan, 2008.
Projections
- Festival international de arte da performance, Coimbra, Portugal, 2010.
- Le cinéma revisité, Festival Tous courts, Aixpérimental, Aix en Provence, 2007.
- Les états (unis et désunis) amoureux et amicaux, Instants vidéo, La compagnie, Marseille, 2007.