Personne (2003) est une réflexion sur les rapports entre Virginie Foloppe, actrice de ses vidéos, et ses personnages. Dans la chorégraphie de la vidéo, peu à peu il devient difficile de savoir qui mène la danse : la femme en blanc ou l’être fictif ? En France, dans le domaine littéraire, Chloé Delaume inverse les rapports traditionnels entre l’autrice et son personnage. Ou encore Ilka Schonbein, une marionnettiste autrichienne, lors d’une valse avec la mort, efface les limites entre son corps et celui de sa marionnette. Enfin Michel de M’Uzan, psychanalyste, théorise la séance psychanalytique comme un espace à l’intérieur duquel émerge un spectre d’identité qui favorise les confusions entre le corps de l’analyste et celui de l’analysant. Dans cette rencontre se crée une nouvelle identité : une chimère. Il s’agit du même processus dans les vidéos de Virginie Foloppe. Elle invente une femme, ou alors la découvre dans un roman, un film, à travers une pathologie, l’iconographie picturale, ou encore son imagination. Ensuite, grâce à la pupille de sa caméra naît une nouvelle identité à l’intérieur de laquelle les deux premières ont fusionné : la sienne et la fictive.
Exposition
- Drap'eau, Rencontres des Arts, Mers-sur-Indre, 2009.
Projection
- Lavitrine, Limoges, 2004.